Sis à Mirecourt, petite ville des Vosges comptant environ 6 000 habitants et réputée pour ses luthiers, le lycée Jean-Baptiste Vuillaume constitue aujourd’hui un ensemble scolaire établi sur deux sites distincts aux deux extrémités de la rue Estivant.
Connu depuis 1970 pour sa section de lutherie unique en France, le lycée est baptisé en 1988 du nom de Jean-Baptiste Vuillaume, luthier célèbre né à Mirecourt (1798-1825).
Bien qu’il soit surtout connu pour cette section qui prépare chaque année quelques élèves au brevet de technicien de facture instrumentale, option lutherie, puis au diplôme des métiers d’art de la spécialité, obtenu après deux années d’études supplémentaires, le lycée Jean-Baptiste Vuillaume s’inscrit dans la modernité en développant une filière électronique conduisant des élèves issus, soit de Terminale BEP, soit de Seconde générale et technologique, vers le baccalauréat sciences et technologies industrielles génie électronique, rénové en 2011 en STI du développement durable avec la spécialité Système d’information et numérique (STI2D – SIN).
Ainsi, fort de son passé, et bien ancré dans le présent, le lycée Jean-Baptiste Vuillaume est résolument tourné vers l’avenir.
Historique
Sis à Mirecourt, petite ville des Vosges comptant environ 6 000 habitants et réputée pour ses luthiers, le lycée Jean-Baptiste Vuillaume constitue aujourd’hui un ensemble scolaire établi sur deux sites distincts aux deux extrémités de la rue Estivant.
Les bâtiments occupés à ce jour sont les héritiers, d’une part, de ceux de l’une des toutes premières écoles normales de garçons de France, fondée en 1828, d’autre part, du collège de jeunes filles construit en 1905 mais dont la création est bien antérieure.
En octobre 1864, l’école normale, qui cohabitait jusqu’alors avec le collège de garçons, s’installe dans ses locaux définitifs, bâtis sur un terrain appartenant antérieurement aux hospices de Mirecourt.histoire lycee
Les plans de cette construction furent signés par Monsieur Clarinval, architecte de l’arrondissement de Mirecourt. Cependant, l’architecture et le choix de l’implantation « dominant la gare, des villas et des hôtels avec vue sur la plaine du Xaintois » sont de Monsieur Malgras, inspecteur d’académie, « dessinateur distingué », « peintre et artiste de mérite », qui a « tracé tous les plans et surveillé jalousement les travaux » en véritable architecte.
L’école normale de Mirecourt fête son centenaire en 1928 en présence de Monsieur Édouard HERRIOT, ministre de l’Instruction Publique, futur président du Conseil ; elle sera par la suite transférée à Épinal, en 1971, avec fusion avec l’école normale de filles : les locaux sont donc libérés.
Les bâtiments ont connu quelques aménagements et quelques agrandissements au cours de leur histoire :
• installation de l’eau courante en 1900 (!) ;
• deux extensions, l’une en 1884 et 1885, l’autre en 1952 et 1953 ;
• construction en 1957 d’un ensemble d’enseignement scientifique ultramoderne, grande attraction pendant de nombreuses années. De 1961 à 1963 furent édifiés de nouveaux locaux réservés à l’internat et aux salles de cours, puis au gymnase et un corps d’habitation comportant trois appartements, puis plus tard, un bâtiment accueillant les laboratoires et les salles de biologie.
D’abord « lycée de jeunes filles » puis « lycée municipal de second cycle mixte », occupant les anciens locaux du collège de jeunes filles, construit par l’architecte Clasquin, notre lycée est nationalisé en 1968. En 1971, le besoin d’espace se fait sentir et l’établissement s’agrandit. Il occupe les locaux laissés libres par le transfert de l’école normale. C’est à la rentrée 1977 qu’il devient lycée polyvalent mixte.
Depuis cette date, un bâtiment destiné à abriter le restaurant scolaire (d’utilisation commune avec le lycée agricole voisin) a été construit en 1994, tandis que les locaux de l’école de lutherie ont été agrandis et luxueusement rénovés (avec création d’une salle de concert) en 1999.
En 2002, la construction d’un nouvel internat permet de réorganiser les espaces ainsi libérés.